Encéphalite virale dans toutes ses formes : comment s’en sortir ?

2017
Objectifs La morbidite et la mortalite lourdes et imputables aux encephalites surtout d’origine herpetique rendent cette pathologie une veritable urgence diagnostique et therapeutique. Parfois le diagnostic en imagerie n’est pas evident et ceci ne doit pas retarder la conduite therapeutique. Dans certaines formes atypiques par leur siege ou par leur aspect pseudo tumoral ou hemorragique certaines pathologies peuvent poser un diagnostic differentiel. Message a retenir L’encephalite herpetique est la plus frequente des encephalites virales sporadiques. A la phase de debut, l’imagerie en particulier le scanner peut demeurer normal jusqu’a 3 a 5 jours du debut des symptomes. L’IRM permet de faire le diagnostic a un stade plus precoce en montrant des plages d’hypersignal sur les sequences ponderees en T2, mal limitees, interessant les lobes temporaux internes de facon bilateral et asymetrique avec une prise de contraste variable de la substance grise temporale en T1 apres injection de gadolinium ( Fig. 1 ). Le rehaussement meninge est souvent absent. Les calcifications, l’hemorragie et la necrose peuvent donner un signal heterogene ( Fig. 2 ). La sequence de diffusion permet de detecter mieux l’œdeme, d’evaluer le pronostic et de suivre l’evolution avec un ADC qui est bas en phase aigue traduisant l’œdeme cytotoxique et un ADC eleve en phase plus tardive en faveur d’un œdeme vasogenique ( Fig. 3 ). La spectroscopie peut etre utile et objectiverdans le lobe normal une reduction de NAA et un pic de lactates qui temoigne d’une alteration du metabolisme oxydatif. Une diminution du rapport NAA/Cr et une elevation du rapport Chol/Cr ont ete observees dans le lobe normal. Ceci prouve l’interet de cette sequence dans la detection precoce des lesions avant meme l’apparition des anomalies de signal et etre un indicateur du degre de l’atteinte tissulaire et de l’estimation du pronostic. Conclusion L’encephalite virale peut constituer un challenge diagnostique mais ne doit en aucun cas retarder la prise en charge therapeutique. Devant une clinique evocatrice, l’IRM est l’examen de choix dans le diagnostic de la meningo–encephalite herpetique permettant grâce a sa plus grande sensibilite de detecter les lesions a une phase tres precoce. Elle doit etre faite en urgence. Si l’aspect des lesions est atypique, la spectroscopie peut aider au diagnostic.
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