Effet du confinement sur l’intensité de la lombalgie chez des patients lombalgiques chroniques : étude CONFI-LOMB

2020 
Introduction Le contexte de pandemie au coronavirus SARS-CoV-2 et plus particulierement, le confinement, sont susceptibles d’avoir influence l’evolution des symptomes lombaires. L’objectif principal de cette etude etait d’evaluer l’impact du confinement sur l’intensite de la lombalgie chez les patients lombalgiques chroniques. Patients et methodes Etude descriptive et analytique, transversale, multicentrique, menee par questionnaire, du 18 mai au 30 juin 2020, aupres des patients ayant beneficie d’une consultation pour lombalgie chronique commune entre le 1er janvier et le 17 mars 2020. Les donnees recueillies concernaient les caracteristiques sociodemographiques, le vecu du confinement, l’anxiete, la depression, la survenue d’une infection a SARS-CoV-2, la qualite de vie, l’evolution de l’intensite de la lombalgie et de l’incapacite fonctionnelle pour les activites de la vie quotidienne (AVQ), la pratique d’activite physique (AP), le recours aux soins, la consommation medicamenteuse et de substances psychoactives a visee antalgique et l’activite professionnelle, pendant le confinement. Resultats 360 sujets (58,6 % de femmes, âge moyen = 52,1 ± 13,4 ans, IMC moyen = 26,1 ± 4,9 kg/m2) dont 64,1 % d’actifs, issus de 7 centres ont ete inclus. Le confinement a majoritairement ete bien vecu (51,7 % versus 19,1 % mal vecu : 60,6 % se disaient peu ou pas deprimes contre 18,6 % beaucoup ou enormement et 57,7 % se disaient peu ou pas anxieux contre 22,4 % beaucoup ou enormement. Le taux d’infection par le SARS-CoV-2 etait de 6,4 % (dont 30,4 % avec une gene pour les AVQ). La pratique d’AP a globalement diminue pendant le confinement (49,0 % versus 34,4 %  4 h d’AP/semaine). En miroir, le niveau de sedentarite a augmente pendant le confinement (27,7 % versus 47,9 %  7 h/jour d’activites sedentaires). L’EVA moyenne de la lombalgie a significativement augmente (53,4 versus 49,5 ; p   15 jours pour 47,4 %. Pres de 30 % des patients ont augmente leur traitement ou consulte et 15,1 % ont augmente leur consommation d’anxiolytique, pour aggravation de la lombalgie. Parmi les actifs, 63,2 % ont poursuivi leur activite professionnelle dont 54 % en teletravail. Pour 65,2 % de ces derniers, le teletravail a aggrave la lombalgie. Un mauvais vecu du confinement, une faible pratique d’AP, le teletravail et l’absence de materiel adapte au teletravail etaient significativement associes a une aggravation de la lombalgie (p = 0,002, 0,045, 0,046 et 0,024, respectivement). En revanche, les conditions de confinement, l’infection par le SARS-CoV-2 ou le fait d’avoir poursuivi son activite professionnelle n’ont pas influence l’evolution de la lombalgie. Discussion Ces resultats mettent en evidence l’impact deletere du confinement sur la lombalgie chronique et permettent d’ameliorer la comprehension des facteurs impliques. Conclusion Une prise en charge specifique permettant de lutter contre les effets deleteres du confinement, notamment ceux lies a la diminution de la pratique d’AP pourrait etre proposee.
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