Utilisation des inhibiteurs de checkpoints chez les greffés rénaux

2018
Introduction Les Inhibiteurs de checkpoints (ICP) ont revolutionne le traitement de plusieurs cancers (melanome, lymphomes, cancer pulmonaire). Cependant, les essais cliniques ayant conduit a leur utilisation en pratique clinique ont toujours exclu les patients greffes d’organe solide devant le risque de rejet. Neanmoins, les patients greffes ont un risque accru de developper un cancer a cause des traitements immunosuppresseurs et des infections a virus oncogenes. Il existe quelques cas cliniques d’utilisation des ICP chez les patients greffes renaux avec un taux de rejet bas (4 patients sur 9) [1] . Devant le potentiel biais de publication des cas cliniques, nous avons recense l’ensemble des patients greffes renaux traites par ICP en France et en Belgique afin de d’evaluer les effets des ICP chez cette population. Patients/Materiels et methodes Ont ete inclus les patients greffes renaux traite par ICP avec une survie du patient et/ou du greffon d’au moins 8 jours apres le debut du traitement. Les centres de transplantation renale ont ete contactes pour recenser les differents cas et le CRF a ete rempli par le nephrologue et/ou l’oncologue referent. Observation/Resultats Nous avons identifie 7 patients en France et en Belgique. Ces patients ont ete traite par un anticorps anti-CTLA4 ( n = 1) ou anti-PD1/PD-L1 ( n = 6) pour un melanome ( n = 4), un carcinome pulmonaire ( n = 2) ou un carcinome a cellules de Merckel ( n = 1). Apres l’utilisation du ICP, 3 patients ont presente un rejet, en moyenne 2 mois apres la premiere utilisation. Tous ces rejets ont ete traites par bolus de corticoides et arret de l’ICP, 2 patients ont finalement perdu leur greffon avec retour en dialyse. Tous les patients n’ayant pas fait de rejet ( n = 4) avaient une corticotherapie au moment de l’utilisation du ICP contrairement aux autres. Finalement, la reponse oncologique est faible ( n = 1) et 5 patients sont decedes de la progression tumorale. Discussion Notre serie est la premiere concernant l’utilisation des ICP chez les greffes renaux. Le taux de rejet est assez bas (43 %) avec un possible effet protecteur de la corticotherapie. En associant les observations de notre serie avec les autres cas cliniques publies, on observe qu’aucun patient traite par un anti-CTLA4 n’a presente de rejet ( n = 4) contrairement aux patients (58 %, n = 7/12) traite par un anti-PD1/PD-L (seul ou en association a un anti-CTLA4). Conclusion Des registres prospectifs et/ou des etudes cliniques sont necessaires afin d’evaluer le rapport benefice/risque de l’utilisation des ICP chez ces patients.
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