Épidémiologie de la résistance aux antibiotiques des pathogènes respiratoires en France en 2000-2001 ; apport de la télithromycine

Resume Methode. – L'activite in vitro de la telithromycine, vis-a-vis des pathogenes isoles d'infections respiratoires de l'adulte a ete evaluee au cours d'une etude multicentrique (30 centres francais) en 2000–2001 en comparaison a celle des betalactamines et des macrolides. Les CMI ont ete determinees par la technique de dilution en milieu gelose au niveau d'un laboratoire central. Resultats. – On trouvait que, 28,3 et 22,7 % des souches de Streptococcus pneumoniae ( n = 675) etaient respectivement intermediaires et resistantes a la penicilline et 47,7 % resistantes aux macrolides ; 17 % des souches resistantes a la penicilline etaient resistantes a l'amoxicilline. Par ailleurs, 98,8 % des S. pneumoniae etaient sensibles a la telithromycine et aucune souche resistante n'a ete isolee. Le principal mecanisme de resistance aux macrolides chez S. pneumoniae etait medie par le gene ermB . Pour Haemophilus influenzae ( n = 751), les CMI 50 et 90 de la telithromycine etaient respectivement de 1 et 2 mg l –1  ; 33 % des souches de H. influenzae etaient productrices de beta-lactamase. Quatre-vingt-douze pour cent des souches de Moraxella catarrhalis ( n = 268) etaient productrices de beta-lactamase et la majorite des souches etaient sensibles aux antibiotiques testes. Commentaires. – Cette etude confirme la forte prevalence de la resistance aux betalactamines et aux macrolides chez S. pneumoniae en France. La telithromycine, par son activite sur les pathogenes respiratoires, en particulier sur les souches de S. pneumoniae resistantes aux macrolides et aux betalactamines apporte une alternative therapeutique des plus interessantes dans le respect de ses indications et des recommandations officielles en vigueur.