L'amitié comme fondement de la concordia civium

2010
L'amitie comme fondement de la «concordia civium ». ; Le «Favolello » de Brunet Latin [et une nouvelle source du « Tresor»] ; Brunet Latin ecrit le Favolello pour y developper sa notion de l'amitie et presenter a son destinataire, le gibelin Rustico Filippi, un catalogue des mauvais amis dont il faut se mefier. Dans le Tresoril revient a deux reprises sur l'amitie en lui consacrant plusieurs chapitres du deuxieme livre. Les sources de ces ouvrages avaient ete signalees depuis longtemps. Il s'agit du traite De amicitia de Boncompagno da Signa, du CompendiumAlexandrinorum , de Hermann l'Allemand, du traite De virtutibus de Guillaume Perrault et du Moralium dogma philosophorum du Pseudo-Guillaume de Conches. L'article analyse le travail de reecriture et de reinvention de la notion de l'amitie que Brunet met en place par rapport a ses predecesseurs, parmi lesquels il faut aussi compter Ciceron, dont le Lalius n'apparait dans le Tresorque par le biais des traites encyclopediques. Il est ainsi montre comment l'amitie, grâce au notaire, prend pour la premiere fois une place a part entiere dans la construction des rapports politiques et sociaux de la ville medievale, se revelant un moyen, peut-etre le seul moyen qui reste a l'exile Brunet, pour essayer de recoudre, a distance, une paix sociale entre ses concitoyens. La parole poetique du Favolello integre la visee didactique a la rhetorique du Tresorpour devenir enfin un instrument tout a la fois pedagogique et politique. L'article signale en outre le De amicitia de Boncompagno da Signa comme source, jusqu'a present non repertoriee, de deux chapitres du Tresor.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []
    Baidu
    map